Je songe à ces peuples endormis

Je songe à ces peuples endormis

Je songe à ces peuples endormis
Dans une ignorance répugnante,
Je pense à ceux qui sont trahis
Par l’évolution triste et galopante

Qui transforme les êtres en machines
De guerre à la recherche des vertus
Obscurs par des conquêtes abjectes,
Que toutes les consciences réfutent.

Je songe à ces peuples qui subissent
Les crimes qu’on rende innocents
Et glorieux par les grands préjudices
Commis aux femmes et aux enfants.

Je reste pétrifié devant ces jeunes
Drogués assurant aux autres la gloire
Par les comportements obscènes,
Qui s’ancrent bien dans la mémoire

De l’humanité. Par des bruits confus,
Et des pas cadencés ils espèrent trouver
Dans les ramifications de la vertu
L’insensé sobre sans jamais éprouver

Le moindre regret. Par le son funeste
Ils gonflent leurs cœurs de haine
Et harmonisent joliment leurs gestes
Sous l’acclamation des âmes hautaines,

Qui, telles des vautours restent perchées
Au sommet de la médiocrité humaine
En humiliant des victimes desséchées
Et vidées des substances saines.

Dad Allaoua