Nous savons que le pays est devenu orphelin

Nous savons que le pays est devenu orphelin

Les anophèles s’agitent, les charognards
Rôdent autour des cadavres, les bobards
Etouffent les voix sages, tous proposent
Du miel à une population grisée, qui dépose
Les armes devant les ruches vides des abeilles
Qui ont fui les interminables querelles.

Ils décident tous sans prendre nos conseils,
En se métamorphosant bien en martyrs,
Ils proposent au peuple d’ériger des merveilles
Dans le pays enfantant l’être le plus sincère.
Taisez-vous ! On est sourd ! Laissez nos oreilles
Écouter les voix se diffusant de sous terre.

Nous savons que le pays est devenu orphelin
Vous parlez à des morts, êtes-vous des crétins ?
Vos arbres sont devenus infertiles, dégagez !
Laissez la voie libre à des gens probes et engagés
Qui respecteront le sang ayant arrosé cette terre,
Partez vite ! Vos loges se construisent en enfer.

Dad Allaoua