Tout me parait déraisonnable

Tout me parait déraisonnable

Tout me parait déraisonnable,
Feuilles éparpillées sur la table
Prouvent que je n’ai pas des mots
Pour décrire mes cruels maux.

Eperdu, les ombres dévorent
Mes jours. Les nuits paraissent
Très longues et sans aurores,
Un spectre noie ma sagesse

Dans un vaste océan de délires,
Où tout paraît chanter sans lyre,
Seuls, les murmures des branches
Etouffaient le bruit des cloches

Sous un ciel couvert des nuages,
Voilant les eaux par l’ombre épais,
Qui angoissait les oies sauvages
Et camouflait tous les parapets.

Dans ce spectre, je m’étranglais
Le cœur devenait très lourd,
L’esprit s’égarait, le corps cinglé
Par un vent, perdait sans efforts

Tout ce qui assurait son confort.
Je savais que je n’avais pas tort
De chercher dans l’invisible,
Ce qui est pour l’esprit accessible.

Dad Allaoua