Je parle, à ceux qui doutent,

Je parle, à ceux qui doutent,

Je parle à ceux qui doutent,
À ceux qui craignent de clamer,
Dans le jour, à ceux qui ajoutent
Des peines aux yeux abimés
Par l’ombre des leurs cahutes
Et une passivité essaimée.

À la mère de cet enfant parti
Tôt pour un monde meilleur,
Des espérances anéanties
Il a su rasséréner son cœur,
Dans une mer en furie
Qui a absorbé ses douleurs.

Yeux plongés dans l’horizon
L’esprit noyé dans l’océan
Elle attend au seuil de sa porte
Que le vent lui apporte
Les nouvelles de son fils ainé
Parti il y a quelques années.

Clouée toujours à sa fenêtre
Elle espère voir apparaître
Sur le chemin de sa maison
L’être qui franchit les cloisons
De son superbe jardin,
Pour lui tendre la main.

Citoyens aux rêves détruits !
Pensez avec beaucoup d’envie
À ses malheurs qui font fuir
Sans cesse vos progénitures,
Dans la vie rien n’est inscrit,
Ni peut être obtenu par les cris.

C’est de l’action que je parle
Une noblesse qui brise les orles
Des palais et rend les espoirs
Par les gestes et le devoir
Qu’accomplissent les pères
Pour détruire les empires.

Dad Allaoua