Des nuances, toujours des nuances

Des nuances, toujours des nuances


Des nuances, toujours des nuances !
Un monde plein des nuances de taille
Agencé avec malice par l’arrogance
Qui nous rappelle le coup d’éventail.

Des peuples en quête d’une vérité
Qui soulage les orphelins de chatilla,
Des peuples ayant enseveli la bonté
Dans la cendre noire d’Hiroshima.

Tout se présente pareil à des ombres
Le doute tient les nations en captivité,
L’avenir du monde s’annonce sombre
Lorsqu’on persévère dans l’iniquité.

Les mots de cœurs, les mots de douleur
N’ont pas étouffé les discours de haine,
Qui éveillent l’écho des tons querelleurs
Mettant en place les longues chaines.

Cris strident, cris aigus, cris perçants,
Tous montrent les signes de chloroses
Qui dévoilent les rugissements agaçants
D’un paysage pâlissant les roses.

Malheurs et ferveur dansent ensemble
Dans la jungle, où frissonnent les feuilles
Devant le loup et l’agneau qui s’assemblent
Dans un spectacle attirant les abeilles.

Des peuples, qui telles des houles,
Vont et reviennent, balancent et ondulent
Sans jamais penser retirer les cagoules,
Ou regarder les aiguilles des pendules.

En eux s’éveille l’ivresse cannabique,
Des cœurs saignants la peur maladive
Donne des frissons aux peaux de bique
En paralysant toute existence active.

Dad Allaoua