Inutile de mordre vos lèvres

Inutile de mordre vos lèvres

Inutile de gronder ou de mordre
Vos lèvres tuméfiées, je suis nourri
De la raison, je révoque l’ordre
Établi sans vivre dans des abris

Ou craindre votre folle arrogance ;
Je lutte en m’abreuvant à la sève
Vivante sans accepter vos ingérences
Grossières, ou voir dans mon rêve

Le monstre pervers devenir saint ;
J’utilise le langage des yeux
Pour interpréter vos gestes hautains
Et comprendre le penchant vicieux

Qui couvre vos âmes de fumée noire
Sans vous laisser se lier à l’harmonie
Universelle, ou lire les pages d’histoire
Pour saisir que les crimes de félonie

N’assurent jamais la paix sûre ;
Dans les murmures des gens affamés
Se voit l’avenir des générations futures
Et la vie dans un monde enflammé,

Où le rugissement des bêtes sauvages
Endorme les savants, le sifflement
De vipère traduise les vieux adages
Et le fou observe avec étonnement.

Dad Allaoua