Nous voyons tous distinctement

Nous voyons tous distinctement

Étrange conduite ! On bascule
Dans l’inconnu ! Le temps articule
Les squelettes, la terre entière
Se transforme en vaste cimetière.

L’absurdité choquante revête
Les esprits des hommes en quête
De gloire, de loin, le peuple
Se noie dans le tableau qu’il contemple.

Nous voyons tous distinctement
Que la mort confisque discrètement
La fraîcheur de la jungle et l’herbe
Absorbe l’écho des paroles acerbes.

Sachez que ce sombre printemps
A ramené l’incertitude du temps ;
Même si vous monteriez au ciel étoilé,
Saisissez ! Vous devriez vous en aller.

Le peuple hésite devant le glaive !
Evitez aux êtres qui vous soulèvent
D’être attirés au fond de l’infini
Par le souffle des esprits abigotis.

N’ouvrez pas la porte de l’enfer !
Le peuple déteste croiser le fer,
Vos cris ont détruit le rêve espéré
Et troublé la sagesse incréée.

Dad Allaoua